Cabinet ARC
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Le Cabinet ARC, cabinet de recouvrement de créances, vous accompagne pour tous vos cas de factures impayéesrèglements en retard mettant en péril votre trésorerie ainsi que pour la gestion de votre poste clients. Obtenez le paiement rapide des sommes dues par vos débiteurs et optimisez le recouvrement de vos créances grâce à nos techniques novatrices.
*Hors PC

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, était notre invité lors de la dernière édition du petit-déjeuner débat organisé le mardi 24 octobre 2023. Animé par Jean-Marc Sylvestre, le ministre s’est notamment exprimé autour de la question : Comment se protéger durablement de l’inflation ?

Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, était l’invité de notre petit-déjeuner débat d’octobre 2022 autour du thème « Comment se protéger de la crise ? ». Il s’est notamment exprimé sur notre proposition relative à la notation des délais de paiement.

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, était l’invité du webinaire Cabinet ARC qui s’est tenu le Mardi 20 Octobre 2020. Découvrez ses commentaires et analyses sur les principaux résultats du baromètre Cabinet ARC relatif aux délais de paiement en ce période de Crise Covid.

Le Président du MEDEF était l’invité de notre petit-déjeuner débat du 22 Octobre 2019, animé par Jean-Marc Sylvestre sur le thème : « Comment renforcer l’industrie française et préparer l’entreprise du XXIème siècle ? ».

Découvrir les vidéos

Mardi 3 octobre 2017, le Cabinet ARC recevait Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, pour son petit déjeuner débat « Quelle visibilité pour les entreprises en 2018 ? ». L’occasion pour Monsieur Le Maire de commenter les résultats du baromètre Cabinet ARC/IFOP et de faire des annonces essentielles sur l’optimisation des délais de paiement.

A l’occasion d’un petit-déjeuner débat organisé par le Cabinet ARC en Octobre 2012, Michel Sapin, ministre des Finances abordait la question des chances de redressement de l’économie Française.

Pierre Gattaz s’exprimait sur la question des délais de paiement évoquée lors de la présentation du Baromètre Cabinet ARC/IFOP du 18 Novembre 2015.

François Baroin, ancien Ministre de l’Economie et des Finances, était l’invité du petit-déjeuner débat du Cabinet ARC en Avril 2013, il nous livre ses clefs pour sortir de la crise économique, et notamment les trois sources de dépenses publiques.

« Le Cabinet ARC dispose d’une compétence juridique reconnue et est très créateur de solutions. »

Découvrez les grands axes de la politique économique préconisée par Bruno Le Maire, ancien Ministre de l’Economie & des Finances et invité du petit-déjeuner débat du Cabinet ARC le 3 octobre 2017.

Mardi 18 novembre 2015, le Cabinet ARC recevait François Pérol, Président du directoire du groupe BPCE, pour son petit-déjeuner débat « Comment convaincre son banquier ? » Ce rendez-vous a été l’occasion pour Monsieur Pérol de commenter les résultats du baromètre annuel Cabinet ARC/IFOP.

Mardi 19 novembre 2013, le Cabinet ARC recevait Louis Gallois pour son petit-déjeuner débat « Comment retrouver de la compétitivité ? »

Ce rendez-vous a été l’occasion pour Monsieur Gallois de commenter les résultats du baromètre annuel Cabinet ARC/IFOP sur le recouvrement de créances.

A l’occasion de son invitation au petit-déjeuner débat, René Ricol, Médiateur du Crédit et Commissaire Général à l’Investissement, s’exprime : « Tout l’enjeu est de se battre contre cette volonté incroyable de gagner très vite de l’argent ».

Hervé Novelli, ancien Secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’Artisanat, des PME, du Tourisme, des Services et de la Consommation nous donne son point de vue sur les programmes économiques et sur les manques pour donner plus de compétitivité aux entreprises françaises.

Jean Arthuis, ancien Président de la commission des finances du Sénat, nous livre son point de vue sur l’harmonisation fiscale et les délais de paiement lors de sa participation au petit-déjeuner débat de Décembre 2010.

Jean-Hervé Lorenzi était l’invité de notre petit-déjeuner débat en 2012. Aux côtés d’Hervé Novelli, il se prononçait sur les moyens pouvant être mis en œuvre pour faire évoluer la situation économique française.

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Nous devons travailler sur cette idée de notation des délais de paiement, qui m'a été soufflée par le Cabinet ARC.

Bruno Le Maire
Ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique

Nos clients témoignent

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Christophe Ferrie
Credit Manager

« Les points fort de la collaboration avec le Cabinet ARC, ce sont, je résumerais, je dirais en trois fois la même lettre, la lettre P : P comme professionnel parce que beaucoup de technicité, beaucoup de présence. P aussi comme… »

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Laurent Lemaire
Directeur du crédit

« L’action préalable de définir, d’identifier les avoirs saisissables, est à ma connaissance une spécificité du Cabinet ARC. Nous ne l’avons vu nulle part ailleurs et je pense que c’est une très forte valeur ajoutée. »

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Sophie Milliot
Directrice administrative et financière

« Nous rencontrons beaucoup de difficultés liées à la qualité de nos factures ainsi qu’au paiement de ces dernières. C’est pour cette raison que j’ai fait appel au Cabinet ARC pour nous aider à accélérer le mouvement. »

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Jérôme Mandrillon
Directeur du crédit

« Mais ce qui m’a beaucoup séduit, c’est la technicité juridique du Cabinet ARC qui sait utiliser la bonne procédure, faire les bonnes saisies conservatoires, comme ils l’ont expliqué, et permettre un retour de fonds rapide. »

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Jean-Richard Tessier
Directeur Administratif et Financier

« Le Cabinet ARC est très rapide, je pense qu’ils savent nous interroger instantanément lorsqu’il y a besoin de prendre une décision très rapide, ils savent où trouver des décisionnaires. »

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Paul Haman
Directeur Credit Management

Les atouts du cabinet dans ce contexte-là c’est l’expertise. On sent qu’on a en face de nous des collaborateurs du cabinet qui sont extrêmement pointus dans leur domaine…

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La presse en parle

Retrouvez tous les passages média du Cabinet ARC

Nos intervenants

Nos conseils d'experts

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Kérine Tran, Directrice Juridique du Cabinet ARC présente l'intérêt de la saisie conservatoire en matière de recouvrement de créances, y compris dans le cadre de l'assurance-crédit.
La saisie conservatoire et l’assurance-crédit
Cindy Herber, juriste expert du recouvrement de créances de l'intérêt des enquêtes de notre département détective d'affaires en matière de recouvrement
Recouvrement de créances : Les enquêtes de détective d’affaires
Cindy Herber, juriste expert du recouvrement de créances nous parle des délais à connaître en matière de procédure collective, pour optimiser le recouvrement de vos créances
Procédures collectives : Quels sont les délais à connaître ?
Kérine Tran, Directrice Juridique du Cabinet ARC revient sur les points à ne pas oublier lorsque l'on établit un échéancier de paiement en matière de recouvrement de créances
Difficultés financières d’un client : Comment mettre en place un échéancier de paiement ?
Kérine Tran, Directrice Juridique du Cabinet ARC présente les dispositifs de mandat ad-hoc et de conciliation pour accompagner les entreprises qui font face à des difficultés financières.
Procédures collectives : Les dispositifs de mandat ad-hoc et de conciliation
Kérine Tran, Directrice Juridique du Cabinet ARC revient sur les principales évolutions du nouveau statut de l'entrepreneur individuel EI
Le nouveau statut de l’entrepreneur individuel
Kérine Tran, Directrice Juridique du Cabinet ARC fait le point sur les délais de prescription en matière de recouvrement de créances et de factures impayées
Recouvrement de créances : Quels sont les délais de prescription ?
Kérine Tran, Directrice Juridique du Cabinet ARC revient sur les points à ne pas oublier lorsque l'on établit un échéancier de paiement en matière de recouvrement de créances
Difficultés financières : Les rôles du médiateur du crédit et du médiateur des entreprises
Cindy Herber, Juriste Expert en recouvrement de créances au sein du Cabinet ARC nous résume les réflexes à adopter lorsqu'un de vos débiteurs fait l'objet d'une procédure collective, pour optimiser votre recouvrement de créances.
Procédure collective : Quels réflexes adopter pour optimiser le recouvrement de créances ?
Mathilde Auffret, Directrice des Opérations au sein du Cabinet ARC nous présente l'intérêt et l'apport de l'intelligence artificielle en matière de recouvrement de créances
Data, intelligence artificielle et recouvrement de créances
Mathidle Auffret, Directrice des Opérations au sein du Cabinet ARC nous présente le service spécialisé en recouvrement de créances locatives, pour les baux civils ou commerciaux.
Le recouvrement des créances locatives : Agir face aux loyers impayés
Régis Faucon, Directeur Commercial du Cabinet ARC présente nos engagements en matière de Responsabilité Sociétale et Environnementale
Les engagements RSE du Cabinet ARC
Amélie Arme, Juriste Expert en recouvrement de créances au sein du Cabinet ARC revient sur les moyens d'optimiser l'exécution d'une décision de justice en matière de recouvrement.
Comment optimiser l’exécution d’une décision de justice ?
Diane Detournay, Directrice Externalisation Poste Clients présente les atouts de notre prestation en marque blanche, notamment dans le cadre du traitement des litiges soulevés par les débiteurs.
Externalisation des relances clients : Une gestion des litiges simple et adaptée à vos besoins
Diane Detournay, Directrice Externalisation Poste Clients présente l'intérêt d'externaliser votre gestion du poste clients en marque blanche
La gestion du poste clients en marque blanche
Kérine Tran, Directrice Juridique du Cabinet ARC nous présente les 4 grandes tendances en matière de trésorerie des entreprises et de recouvrement pour cette année 2024.
Trésorerie des entreprises : Nos 4 tendances pour 2024
Covid-19: Les implications en matière de prescription de créances
Covid-19 : Modification de la période juridiquement protégée, l’analyse
Kérine Tran, Directrice Juridique du Cabinet ARC, nous présente les implications de la Loi Macron en matière de financement des entreprises
La loi Macron et le financement des entreprises
Kérine Tran, Directrice Juridique du Cabinet ARC nous parle des implications de la Loi Macron concernant les amendes administratives en matière de recouvrement de créances
La loi Macron et les amendes administratives
Assurance-crédit : Connaissez-vous votre cotation ?
Présentation des principales dispositions de la loi Warsmann de Mars 2012 et 2013
Loi Warsmann du 22/03/2012 et loi du 28/01/2013
Kérine Tran, Directrice du Cabinet ARC nous présente les changements induits par la Loi Macron concernant les Commissaires aux Comptes
La Loi Macron et les Commissaires aux Comptes
Présentation de la Loi Hamon, dire loi de consommation et de ses dispositions
La loi Hamon, dite loi de consommation
Mathilde Auffret, Directrice des Opérations du Cabinet ARC présente les grandes lignes du concept de conformité en matière de recouvrement de créances
Conformité et gestion de crédit : Le Cabinet ARC reçoit l’agrément de l’ACPR
Kérine Tran, Directrice Juridique du Cabinet ARC présente la technique de la saisie conservatoire pour obtenir le paiement rapide des factures impayées de la part de vos clients.
La technique de saisie conservatoire
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L’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, institution intégrée à la Banque de France, a validé ce 3 décembre 2024 l’agrément de gestionnaire de crédits de notre cabinet, marquant ainsi la reconnaissance de la conformité des services que nous délivrons chaque jour à nos clients, dans un souci d’excellence opérationnelle....

Le dernier baromètre “Relance, confiance, gestion de trésorerie, financement, quelle vision ont les entreprises et que plébiscitent-elles ?” Cabinet ARC/Ifop révèle une aggravation du pessimisme parmi les entreprises face à une conjoncture économique toujours incertaine. Si une majorité des entreprises anticipent un maintien de leur activité, la perspective d’une croissance...

Alors que l’INSEE vient de dévoiler une croissance atone du PIB au premier trimestre de 2024 (0,2%), l’horizon pourrait s’éclaircir pour le monde des affaires sur le reste de l’année selon les données de l’Institut national et ceux de l’OCDE. Un avis loin d’être partagé par les chefs d’entreprise :...

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Jean-Marc Sylvestre

L'actualité économique vue par Jean-Marc Sylvestre

Édition du 30 janvier 2025

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Face aux dérives budgétaires de la France, Bruxelles préfère la stabilité politique à la rigueur maastrichtienne, et voici pourquoi…

Publié le 30 janvier 2025 par Jean-Marc Sylvestre

Les autorités européennes ont reçu le projet de budget 2025 de la France avec bienveillance, comme si la stabilité politique voulue par François Bayrou était préférable à l’orthodoxie. Le temps est au compromis, y compris dans l’Union Européenne. 
Le baptême de l’Europe pour Éric Lombard n’aura pas été trop compliqué. Les deux jours passés à Bruxelles, pendant lesquels le ministre de l’Économie française a défendu son projet de budget auprès de la Commission et de ses collègues de l’Eurogroupe, se sont passés mieux que prévu.

Les institutions européennes nous avaient habitués à plus de sévérité. On se souvient des allers-retours de Bruno Le Maire à Bruxelles, où il se faisait reprocher en permanence les dérives ou les promesses non tenues. 

Il faut dire qu’à la fin, cela s’était terminé par un placement de la France sous procédure de déficit excessif, c’est-à-dire une mise sous surveillance et des menaces de pénalités graves. C’était en novembre de l’année dernière… ce qui faisait désordre face aux agences de notation et aux marchés.

Éric Lombard n’a pas eu à subir ce genre d’épreuves un peu humiliante, alors que le nouveau ministre a quand même beaucoup utilisé les travaux de préparation précédents. Il a actualisé ce qu’avait fait son prédécesseur, et son projet de plan budgétaire ressemble d’assez près à celui qui avait été présenté par Michel Barnier et qui avait déjà été validé par la Commission. 

En bref, le plan Lombard se fixe comme objectif pour 2025 un déficit de 5,4 %, c’est le choix de François Bayrou, alors que le budget Barnier s’était fixé à 5 %. Éric Lombard est donc plus prudent ou plus laxiste, ce qui entraîne néanmoins un gros effort de réduction des dépenses publiques et sociales (35 Milliards d’euros) s’il ne veut pas augmenter la pression fiscale. Pour le plus long terme, Éric Lombard prévoit de ramener le déficit public sous les 3 % en 2029, ce qui implique une trajectoire d’évolution qui reste à publier mais qui soulèvera sans doute beaucoup de questions.

Passer de 5,4 % en 2025 à moins de 3 % en 2029 (c’est-à-dire en 4 ans) nécessite beaucoup d’efforts dans la gestion des dépenses publiques et sociales ou alors une reprise de croissance économique qu’on voit mal actuellement.

La publication du budget et la discussion au Parlement nous éclaireront sans doute sur les modalités envisagées pour assurer le rééquilibrage. 

En attendant, le ministre de l’Économie a confirmé les engagements de la France sur le projet de réforme des retraites, soulignant le fait que les partenaires sociaux étaient rentrés dans le jeu et que c’était nouveau et important. Par ailleurs, il entend se mobiliser avec ses partenaires européens pour renforcer la compétitivité de l’appareil de production, sachant que certains secteurs, comme l’automobile, sont gravement malades, en France comme en Allemagne. 

Ce qui est intéressant dans cette actualité budgétaire, c’est le changement de climat qui semble affecter l’Union européenne. 

  • 1er point : Tout se passe comme si la Commission de Bruxelles, mais aussi les ministres de l’Eurogroupe, préféraient que la France protège la stabilité politique plutôt que de rechercher à tout prix l’orthodoxie budgétaire. La stabilité politique, la capacité de gouverner, la possibilité de présenter un budget ont, pour les partenaires européens, plus de valeur que la restauration de l’équilibre budgétaire ; d’autant plus que les Européens s’en félicitent, François Bayrou a réussi à écarter le risque du chaos que portait Jean-Luc Mélenchon. La mise à l’écart du courant extrémiste de gauche qui a « bordélisé la vie démocratique » est très importante pour les partenaires européens. L’équilibre budgétaire attendra.
  • 2e point : Les difficultés de l’Allemagne, en récession depuis deux ans, sa fragilité politique qui l’oblige à construire des compromis et des majorités, ont fait baisser son influence et la pression qu’elle exerce sur les institutions. L’Allemagne conserve beaucoup de moyens financiers (elle est très peu endettée) mais a aussi besoin des partenaires européens.
  • 3e point : Les changements de la géopolitique risquent de mettre l’Union européenne hors-jeu du marché mondial. L’impérialisme d’un Poutine fait planer des risques permanents sur l’Europe. La force des ambitions de Donald Trump nous menace d’isolationnisme. Les menaces protectionnistes américaines peuvent coûter très cher à l’Europe, dont la seule réponse aujourd’hui ne peut que passer par un renforcement de l’union. Cet objectif de renforcement de l’union était d’ailleurs au centre du discours prononcé par Ursula von der Leyen à Davos, hier mardi, à l’adresse des plus gros investisseurs du monde. L’Europe a moins besoin d’argent que de solidarité. Le temps n’est plus à spéculer sur la plus ou moins grande capacité des uns ou des autres à s’équilibrer, le temps est venu de se serrer les coudes.

L’Allemagne est beaucoup plus malade que la France, sauf qu’elle a les moyens de se soigner, alors que chez nous…

Publié le 30 janvier 2025 par Jean-Marc Sylvestre

L’Allemagne a bouclé sa deuxième année de récession. Pour les Allemands, c’est une catastrophe ; les Français y voient une opportunité, sauf que les Français ont du mal à se donner les moyens d’en sortir… L’année 2024 s’est terminée par une nouvelle baisse de son activité. Le PIB a décru de 0,2 % et c’est la deuxième année consécutive que l’Allemagne est en récession, avec une perspective assez sombre, parce que l’État et les Länder ne trouvent pas la formule magique pour sortir de cet enlisement… d’où les incertitudes politiques qui ont conduit le chancelier à démissionner pour organiser de nouvelles élections où l’extrême droite paraît bien placée.

Après le choc de ce nouveau recul qui n’était pas annoncé en 2023, les indicateurs ne se sont pas redressés l’année dernière. Les principaux moteurs du modèle allemand n’ont pas redémarré.

Les exportations ont encore baissé alors que le commerce mondial a rebondi en 2024. La consommation, de son côté, a continué de piétiner à 0,2 % sur l’année, en dépit du recul très spectaculaire de l’inflation et de la hausse des salaires. Ces boosters d’activité que sont les prix et les salaires n’ont pas activé le modèle industriel du pays.

Sur le plan social, la situation pour les Allemands est catastrophique parce que les leaders de l’industrie automobile mondiale que sont les Allemands préparent des plans sociaux assez massifs. Volkswagen annonce 35.000 suppressions d’emplois, ThyssenKrupp 11.000 emplois en moins… Ce qui désole les dirigeants allemands, c’est que toutes les tentatives de relancer la machine à produire dans des conditions compétitives ont échoué. Le gouvernement fédéral et les Länder ont augmenté leurs dépenses près de 3 % par an, mais ces augmentations de dépenses n’ont provoqué aucun effet, sauf de gonfler l’épargne. Les investissements ont eux aussi été boostés sans résultats. L’offre comme la demande semblent déconnectées de l’activité qui reste freinée, au grand dam des dirigeants familiaux des ETI, qui ont fait jadis la fortune de l’économie allemande.  

Bref ni Keynes, ni Schumpeter ne répondent au téléphone. Tout se passe comme si l’Allemagne avait perdu les recettes de la croissance. Il faut dire que la secousse d’ordre structurel a été violente. En très peu de temps, l’Allemagne a perdu deux de ses moteurs qui paraissaient immuablement installés :

  • L’Allemagne a perdu l’accès à l’énergie abondante et pas chère livrée par les Russes via les gazoducs de la Baltique et s’est retrouvée sur le sable. Le gaz russe, c’était son pétrole à elle qu’il a fallu remplacer, mais pas au même prix. 
  • L’Allemagne a perdu son principal marché pour les voitures haut de gamme que les industriels vendaient en Chine. Quand la Chine, au lendemain de la crise Covid, a été sortie de la mondialisation, les classes dirigeantes chinoises ont cessé d’acheter des Mercedes. Et pour l’Allemagne , le haut de gamme allemand, est son arme secrète pour conquérir les marchés étrangers, dont la Chine, mais pas que la Chine.

Aujourd’hui, l’Allemagne n’a donc pas réussi à se trouver une énergie de substitution pour s’affranchir du gaz. Par ailleurs, l’industrie automobile allemande est tombée malade à cause d’un marché chinois compliqué et des exigences écologiques incontrôlables. Alors que la Commission de Bruxelles se montrait toujours plus exigeante pour atteindre des normes de décarbonation suicidaires, parce que trop rapides. Cerise sur le gâteau, les projets de Donald Trump d’installer des droits de douane ont plombé les prévisions des industriels exportateurs et encore plus le moral. 

Au début de cette année 2025, l’Allemagne n’a donc pas surmonté les ruptures structurelles et n’a pas réussi à actionner les outils d’une reprise conjoncturelle. Aussi bien du côté de l’offre que du côté de la demande, les moyens libérés pour relancer la consommation ou les investissements sont tombés à plat. Et c’est bien cet échec que paie le chancelier Scholz, obligé de renvoyer les Allemands aux urnes et qui se retrouve face à une menace d’extrême droite et populiste.

Au terme de ces deux années de difficultés, l’Allemagne se retrouve a priori dans une situation plus difficile que la France… Parce que la France bénéficie d’une petite croissance, notamment de sa consommation. La situation de l’emploi se détériore un peu, mais le poids du service public fait que les défaillances sociales sont amorties. 

Alors, la comparaison des deux modèles économiques ne se solde pourtant pas à l’avantage de la France. Le modèle allemand est fracturé, certes, mais le modèle allemand a des leviers de reprise en bien meilleur état que la France. D’abord, les grands équilibres sont beaucoup moins menacés qu’en France. Le déficit public allemand s’est élevé tout juste à 2,6 % l’an dernier (versus un déficit français supérieur à 5 %, avec un endettement public limité à 25 % du PIB, alors que la France est au bord du dépôt de bilan avec 120 % d’endettement).  Autant dire que la France vit à crédit avec des autorisations qui sont dépassées.

Alors, la sagesse allemande sur la dette publique est évidemment un facteur de confiance durable pour les investisseurs, mais c’est aussi un frein au financement d’un plan de relance dans la mesure où l’Allemagne s’est donné une règle constitutionnelle qui l’oblige à limiter le déficit budgétaire à 0,35 % du PIB. L’Allemagne voudrait-elle se donner de l’oxygène comme la France qu’elle ne pourrait pas, sauf à réviser sa règle. La limitation du déficit est très réglementée, comme aux États-Unis. L’Allemagne ne peut pas vivre à crédit.

Autre levier de reprise, sa balance commerciale est très excédentaire, ce qui prouve que sa compétitivité est très bonne, notamment pour les produits industriels (automobile, machines-outils, équipements sanitaires, électroménager). L’Allemagne souffre sur certains secteurs de l’essoufflement du marché chinois, mais l’Allemagne domine encore très largement le commerce intra-européen.

Enfin, l’Allemagne bénéficie de deux avantages que n’a pas la France.

D’une part, une force syndicale très puissante qui participe à la cogestion du modèle social dans la plupart des entreprises.

D’autre part, l’Allemagne bénéficie, sur le plan politique, d’une culture du compromis qui lui permet de trouver des majorités de gouvernance et d’éviter l’incertitude politique qui, comme en France, détériore l’image du pays face à ses créanciers et évite le spectacle lamentable auquel on assiste depuis la dissolution de juin.

Au forum de Davos, le président américain a beaucoup plus rassuré les chefs d’entreprises, que les dirigeants politiques

Publié le 30 janvier 2025 par Jean-Marc Sylvestre

On retiendra que la semaine d’investiture du nouveau président américain, ses premières décisions, et notamment son intervention au forum de Davos devant la foule des patrons du monde entier, s’est terminée sur les marchés boursiers, monétaires et financiers, non pas dans l’euphorie, mais avec des perspectives plutôt favorables.

Bref, dans un climat beaucoup plus rassurant que chez les hommes politiques, les milieux d’affaires internationaux retiennent trois raisons de ne pas sombrer dans le pessimisme de la majorité des politiques.

La première raison est de découvrir que le Donald Trump, qui s’est installé à la Maison Blanche, est plus responsable que le Donald Trump qui était en campagne. En dépit de ses convictions et de son énergie, il est apparu beaucoup plus prudent face aux réalités du monde.

La deuxième raison a été d’observer un président beaucoup plus pragmatique que la majorité ne le pensait. Il sait ce qu’est une entreprise, ses objectifs et ses contraintes, et il s’avère donc beaucoup plus prudent qu’en pleine campagne électorale. Sa condamnation du conservatisme Wokiste est même tres bien accueille par le monde des affaires.

La troisième raison est de s’apercevoir que la globalité de son fonctionnement vise à permettre aux entreprises de créer de la richesse. Bien sûr, sa priorité est de favoriser les entreprises américaines au profit du peuple américain, mais il est convaincu que tous les compromis ou les deals qu’on peut passer sont mille fois meilleurs que l’application stricte d’un modèle idéologique ou culturel. Le nerf de la guerre, c’est la performance économique et financière, il ne faut pas s’étonner que son obsession soit de passer des deals en permanence, y compris avec ses pires ennemis ou adversaires. Il est donc fondamentalement optimiste, comme beaucoup de libéraux. Quand on veut, on peut.

Le résultat est que, contrairement à ce que la majorité des politiques craignent, son objectif n’est pas de remplacer la mondialisation heureuse dans laquelle s’est engouffré le monde entier à la fin du siècle dernier par une soumission heureuse au modèle américain. Son projet n’est pas de construire un empire. Son objectif est de faire en sorte que tous les partenaires économiques s’en sortent, en toute transparence et réciprocité. Sa représentation du monde est très Adam-Smithienne, Les problèmes qu’il pressent avec la Chine, par exemple, sont très basiques. L’appareil de production industriel de la Chine pèse plus lourd dans le PIB que l’appareil industriel américain. Ce déséquilibre est imputable au fait que la Chine a profité des avantages de l’économie de marché sans respecter les contraintes que ses partenaires supportent : problèmes de normes, de transparence, de respect des droits de propriété sur les brevets. Pour Trump, c’est très simple : « il faudra mettre des droits de douane » ou alléger les fiscalités pour les entreprises qui sont installées aux États-Unis. C’est tellement simple que le vice-président chinois, présent à Davos, lui a répondu dans la minute qu’il leur fallait ouvrir des négociations et très vite.

Vis-à-vis de l’Europe, ce qui est intéressant, c’est qu’il considère que l’Europe est plus protectionniste que l’Amérique. Le président américain reste très flou sur les barrières douanières, mais ne se prive pas de dénoncer les vulnérabilités européennes, son manque de compétitivité, la surfiscalité, la suradministration, le poids d’un modèle social trop généreux et trop coûteux. Les grands secteurs industriels européens (aéronautique, agroalimentaire, automobile, industrie du luxe, etc.) savent donc qu’ils vont devoir négocier des deals pour amortir les risques douaniers. La majorité des patrons d’entreprises savent aussi qu’ils ont le choix entre déménager les unités de production aux États-Unis où ils trouveront des conditions financières et fiscales plus avantageuses, ou alors peser sur les États européens afin d’obtenir des modèles de compétitivité plus puissants que ceux qu’ils ont actuellement. Pour Trump, la relation entre les acteurs de l’économie européenne et les acteurs américains dépend moins des Américains que des Européens eux-mêmes. 

Le discours et les projets de Donald Trump ne troublent pas les chefs d’entreprise avisés. Ils savent bien que l’économie de marché et le jeu de la concurrence sont incontournables. Mais toute la problématique de Donald Trump inquiète beaucoup plus les responsables politiques qui, en majorité, s’inscrivent dans des courants de pensée socio-démocrates. C’est aux politiques de trouver les moyens d’avoir plus de compétitivité. Il suffisait de sentir l’embarras de Mme Ursula von der Leyen, chargée de présenter à Davos une réponse européenne aux perspectives de Donald Trump.

L’embarras des administrateurs de la Commission de Bruxelles était encore plus grand quand Donald Trump a défini et confirmé les domaines que les Américains envisagent de quitter.

D’une part, la question du climat et de l’intelligence artificielle. Sur le climat, Donald Trump est sorti comme prévu des accords de Paris. Sur l’IA, en revanche, il a boosté les investissements dans le secteur, alors que l’Europe n’a rien fait. Dans les deux cas, Donald Trump a donné une claque aux Européens, aux politiques des démocraties européennes. D’autre part, sur la question de l’OTAN, il a rappelé que l’OTAN était une copropriété dans laquelle les adhérents ne payaient pas leur quote-part et que, dans ces conditions, cela ne pourrait pas marcher très longtemps. Mais là encore, les hommes politiques sont plus convoqués que les hommes d’affaires.

Les chefs d’entreprises considèrent que l’instabilité politique est encore plus toxique que les dérives d’un budget y compris si le compromis budgétaire a coûté cher

Publié le 30 janvier 2025 par Jean-Marc Sylvestre

Mieux vaut un budget bancal que pas de budget du tout. Très simples, les enquêtes réalisées par l’INSEE et la Banque de France se rejoignent sur le diagnostic du mal français. Les chefs d’entreprises, les banquiers et les investisseurs considèrent que l’instabilité politique coûte beaucoup plus cher qu’un budget construit sur la base de compromis politiques si difficile soit-il à construire.

En clair, Bercy aurait calculé la censure qui a fait tomber le gouvernement Barnier et plonge la France une fois de plus dans l’incertitude politique aurait coûté 0,3 % de PIB soit plus de 3 milliards d’euros de perdus en termes d’activité. La censure et le temps passé à reconstruire un autre gouvernement retarde une fois de plus la mise en route du budget. Pendant la période de censure, tout est bloqué, les budgets ne sont pas votés, les financements publics ne sont pas libérés, les administrations sont obligées de réattarder leurs projets … quant au monde de l’entreprise, il pâtit également de cette mise en jachère forcée. Beaucoup d’investissements sont repoussés à plus tard … quant au consommateur, il annule lui aussi des décisions d’achat ou ils les gèlent.

Au total, c’est 3 Milliards d’euros de perdus…

François Bayrou, le premier ministre, et Éric Lombard le ministre de l’Économie n’étaient pas loin de penser que la classe politique pouvait accepter des compromis dans l’équilibre du budget et que ça coûterait moins cher à la collectivité que trois mois de perdu pour cause de censure.

François Bayrou a donc acheté du temps en proposant aux députés de composer sur la question des retraites, quitte à revenir sur le texte plus tard … cela coûtera de toute façon moins cher.

Les chefs d’entreprise et les responsables syndicaux ont marqué leur préférence pour des solutions de compromis. C’est d’autant plus important que cette promesse d’accepter des compromis permettait de fracturer le Nouveau Front Populaire et isolant les députés de la France insoumise. Les banquiers et les investisseurs , les français comme les européens préfèrent aussi que les risques portés par LFI soient écartés du pouvoir et sans doute durablement.

Maintenant, il faut que le gouvernement Bayrou tienne debout assez longtemps, ce qui n’est pas garanti d’autant qu’après avoir gagné du temps, il faudra remettre sur le métier des réformes structurelles qui sont indispensables à long terme : la réforme de l’État, la réforme du modèle social et surtout du financement du social qui représente plus de la moitié du déficit des finances publique et enfin faudra régler la question du financement de la transition écologique.

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